Séjours de jeûne
Mr Mérien a pris sa retraite bien méritée à 85 ans en 2020 ; le Centre Nature et Vie ne reçoit plus de stagiaires, les formations sont suspendues et plus aucune séance n'est planifiée.
Accompagnement du jeûne
Préparation
Le jeûne est un acte vital que chacun devrait avoir entrepris au cours de son existence. C’est
en effet une période privilégiée au cours de laquelle le corps se place en repos physiologique absolu.
· L’accroissement de l’élimination cellulaire
La vie de relation, notamment au niveau musculaire, est très ralentie.
La fonction de l’appareil digestif est suspendue pour ce qui concerne ses activités habituelles. En
effet, les muqueuses des intestins grêles notamment, en contact avec le milieu extérieur qui traverse
le corps de la bouche à l’anus, inversent leur rôle. Précédemment, ils favorisaient le passage des
éléments du chyle vers les vaisseaux sanguins ou chylifères. Durant le jeûne, cette fonction est
interrompue, le passage ne se fait plus de l’intestin vers le milieu intérieur du corps. Les intestins
grêles servent d’organes d’élimination des toxines qui traversent la paroi de l’intestin, du milieu
intérieur au milieu extérieur, situé dans l’intestin.
Leur rôle d’organe éliminateur est amplifié. Nous pouvons avoir une idée de ce qui peut se passer
au niveau intestinal en observant l’aspect de la langue du jeûneur. Celle-ci se charge et devient
pâteuse.
Les poumons contribuent également à aider l’élimination qui s’est mise en route. Les échanges
gazeux au niveau des alvéoles pulmonaires sont accélérés, ceci provoque l’évacuation de gaz à
l’odeur nauséabonde qui donne à l’haleine son odeur fétide.
Langue chargée et haleine très forte sont des signes qui indiquent qu’un travail intense
d’élimination s’effectue pendant le jeûne.
· Les symptômes douloureux
Ces signes s’accompagnent par intermittence de symptômes douloureux, réveil d’anciennes
« maladies » qui repassent par leur phase aiguë durant le jeûne, avant de disparaître définitivement.
Ces retours aux crises aiguës et douloureuses, indiquent que la « maladie » en question n’avait
jamais été annihilée complètement par les traitements suppresseurs que l’organisme a été contraint
de subir. Ces souffrances sont bénéfiques, il importe de bien connaître leur signification, afin de ne
pas se rebeller sottement à leur encontre : ce que font un grand nombre de personnes qui
n’appréhendent pas la signification du symptôme douloureux. La douleur peut s’accroître très
fortement à l’occasion d’un jeûne. Cependant, il sera toujours recherché de ne pas la laisser atteindre
une phase paroxysmale difficilement supportable. Et ceci est d’autant plus compréhensible que
l’hygiène vitale, par l’utilisation de la technique du jeûne, rejette la possibilité de médicaments
suppresseurs de la douleur. Les phases très aiguës des douleurs se produisent surtout lorsque le
corps est dans une situation extrêmement toxémique. L’intensité de l’élimination est alors la cause de
l’accroissement de la douleur.
Au niveau de l’élimination préalable au jeûne, il y aura lieu de procéder progressivement pour ne
pas être sujet au déclenchement de ces grandes crises douloureuses.
· La préparation alimentaire
Cette préparation au jeûne se fera en modifiant assez lentement le régime alimentaire. Il y aura
lieu de passer de l’alimentation complémentée, à l’alimentation associée, puis de l’alimentation
associée au régime d’élimination, enfin du régime d’élimination au jeûne proprement dit.
Rappelons que le régime complémenté est un régime alimentaire qui comporte les glucides, les
protides, les lipides, les vitamines et sels minéraux. Dans ce régime, les protéines grasses
uniquement , viennent complémenter en ralentissant cependant leur digestion, les aliments
glucidiques, par exemple pâtes au gruyère.
Les auteurs officiels appellent cela « équilibrer » la ration alimentaire, mais nous pensons que ce
terme est impropre, car il est inexact de dire que des aliments qui se digèrent en milieux à Ph opposés
peuvent s’équilibrer.
En effet, les glucides, ou amylacés, nécessitent pour la transformation de leurs sucres complexes
en sucres simples seuls assimilables par l’organisme, un milieu alcalin ou basique à Ph supérieur à 7.
L’échelle 7 est la neutralité acido-basique, les protéines à l’opposé nécessitant un milieu acide, Ph
inférieur à 7.
Les matières grasses des protéines retarderont durant un certain temps au niveau stomacal,
l’émission de sucs digestifs spécifiques à la digestion des protéines.
Il en résultera une difficulté accrue pour l’organisme dans son travail de transformation des
aliments ingérés. L’énergie utilisée par ce surcroît de travail imposé à l’appareil digestif sera déplacée
de son activité au niveau de l’élimination cellulaire où elle aurait été plus utile.
Les régimes ordinaires : omnivore ou les régimes même végétariens ou végétaliens à
associations alimentaires néfastes exigeront une quantité plus importante d’énergie vitale.
Ces actes inconsidérés retarderont encore le processus d’élimination. Mais ce qui nous paraît
extrêmement important pour l’initiation au mode de vie hygiéniste, c’est qu’il est très important de ne
pas vouloir passer brusquement d’un équilibre sanitaire, certes mauvais, à un état de santé aussi
parfait que possible. C’est en effet souvent dans ce passage brutal que se déclenchent des
symptômes très douloureux.
Il faut procéder en effectuant une décélération raisonnable. Ceci est la raison pour laquelle
nous proposons au niveau alimentaire, le passage à une alimentation associée qui assemble au
niveau des repas, des aliments à digestion compatible.
Ce simple type d’alimentation peut provoquer l’apparition de symptômes, parfois douloureux
mais supportables, indiquant que la fonction d’élimination s’est accrue.
Du régime associé, nous proposons le passage au régime d’élimination.
Ce régime consiste à retirer des repas les aliments contenant essentiellement des glucides,
lipides, protides, sous une forme complexe et non adaptée à l’organisme humain. Céréales, pommes
de terre, viandes, poissons, oeufs, fromage, noix : assez difficiles à digérer, peuvent être retirées
également.
Il demeure donc des fruits frais et des végétaux crus ou peu cuits, qui apportent des sucres
simples et surtout des vitamines et sels minéraux.
Ce régime n’apporte pas la totalité des éléments indispensables à la vie de l’organisme. Il
n’est donc à utiliser que momentanément.
Mais comme il nécessite moins d’énergie pour l’élaboration des aliments composant le repas,
la fonction éliminatrice sera encore plus importante que lors de la pratique du régime associé.
Il s’en suivra une accélération vers le retour à la santé. L’essentiel est de procéder à ces
passages de régimes alimentaires différents en tenant compte des réactions particulières à chaque
organisme.
C’est dans cette mise en pratique qu’il y a lieu de se faire accompagner afin d’éviter des
fausses manoeuvres, malencontreuses et parfois dangereuses.
A ce niveau de recherche d’un mode vie hygiéniste, la préparation au jeûne est bien
commencée et il s’agit alors de se décider à jeûner.
· La perte de poids
La préparation alimentaire au jeûne provoque en général une perte de poids. Il y lieu de noter
quotidiennement son poids. Il est nécessaire d’acquérir pour ce faire une balance pèse-personne.
Nous proposons d’effectuer deux mesures journalières. Le matin, avant le petit-déjeuner et après
l’évacuation matinale de l’urine ou des fèces : ce poids est le poids minimal de la journée. L’autre
mesure se fera le soir avant de se coucher. En général, le poids sera plus élevé, du fait de l’ingestion
des aliments. Il est intéressant de noter les variations des amplitudes existant entre le poids du matin
et celui du soir. L’interprétation de ces amplitudes permet de déceler l’intensité de l’élimination qui
s’est déclenchée.
Il y a lieu de noter qu’une forte perte de poids, lors du passage au régime associé, puis au
régime d’élimination, indique un état toxémique préalable très important, ainsi qu’une énergie vitale
disponible pour favoriser l’élimination. Chez les grands « malades », tuberculeux par exemple, cette
perte de poids se réalise lors même que le patient est suralimenté.
Ceci signifie que lorsque l’instinct somatique, ou volonté interne, décide d’accélérer l’élimination,
la volonté consciente peut décider de remplir l’estomac, l’assimilation ne se fera pas pour autant.
Les maigres qui n’assimilent pas sont des personnes toxémiques : qu’ils éliminent d’abord leur
toxémie, par le jeûne éventuellement et il y aura modification de leur métabolisme et un accroissement
de leur poids.
La notation de la variation du poids préalablement au jeûne est très importante.
Outre qu’elle indique la grandeur de l’élimination qui s’est instaurée dans l’organisme, elle permet
aussi de déterminer le poids de départ pour le jeûne.
En effet, après les premiers temps où la baisse de poids est assez importante, il y a une
stabilisation de la chute du poids et, de ce fait, il est possible de déterminer un poids de départ avant
le jeûne et de présumer du poids qui pourra être perdu au cours du jeûne envisagé.
Il nous apparaît essentiel de ne pas se jeter à l’aveuglette dans un jeûne, sans tenir compte de
son poids de départ, c’est-à-dire des réserves dont le futur jeûneur peut disposer.
Le poids d’un individu dépend, pour une grosse part, de la nature de son régime alimentaire. Les
Européens sont en général suralimentés et leurs poids sont excessifs et correspondent à des états de
profonde toxémie.
Le seul fait de revenir à des habitudes de vie plus sages, provoque une diminution de ce poids
initial. D’ailleurs, les sportifs suivent des « régimes » sévères et parlent de leur « poids de forme ».
Par ailleurs, les européens sont de grands consommateurs de sel de cuisine (chlorure de sodium :
NaCl). Ce sel est un rétenteur d’eau et également un agent suppresseur des symptômes qui
accompagnent les états toxémiques.
Certes, le sel de cuisine est considéré comme un produit « organoleptique », c’est-à-dire destiné à
provoquer une réaction des organes des sens à son contact. Ici, il s’agit de l’organe du goût. Le sel de
cuisine est en effet utilisé pour « épicer » les plats.
Il y aurait beaucoup à dire sur les personnes qui n’apprécient plus les goûts des aliments. Sans
doute, le jeûne leur permettra d’apprécier une salade ou une carotte sans préparation d’aucune sorte.
Le sel NaCl existe en quantité suffisante dans nombre d’aliments et son ingestion artificielle n’est
pas utile.
Lorsqu’une personne abandonne le sel, son poids diminue. C’est la quantité d’eau retenue dans
le corps pour inhiber l’action néfaste du sel qui s’en va.
Pour ces raisons, le poids normal d’un individu ne se situe pas au même niveau que l’ « anormal »
préconisé par les tenants des doctrines officielles.
Le poids d’une personne pratiquant les techniques vitales depuis un certain temps est nettement
inférieur au poids « officiel ».
Le poids « officiel » est déclaré correspondre à autant de kg qu’il y a de cm au-dessus du mètre,
pour atteindre la taille. Par exemple pour 1 m 70 : 70 kg.
Le poids hygiéniste est bien entendu inférieur et dépendra de la morphologie de l’individu. En
règle générale, pour 1 m 70 il faut compter 10 kg de moins que le nombre de cm au-dessus de 100 :
cela fait 70 – 10 = 60 kg. Au-dessous de 1 m 60, retirer 8 kg ; au-dessus de 1 m 80, retirer 12 kg.
Ces simples indications complètent les informations sur la perte de poids préalablement à
l’entreprise d’un jeûne. Toutes ces données permettent de situer le problème plus concrètement au
moment d’effectuer le choix de jeûner.
· L’accroissement de la température du corps
La température du corps dépend de son métabolisme. Les individus vivant anormalement et se
considérant être dans une situation normale, ils ont estimé que la température constante qui est
celle de leur corps dans leurs conditions habituelles, devait être la température normale des êtres
humains. Ils la situe vers 37°. Mais, plus souvent elle atteint 37°1 ou 37°2.
La température hygiéniste est constante également, mais légèrement plus basse : 36°8 à 37°.
Si une personne saine a une température corporelle de 36°8, il est absolument inutile qu’elle se
suralimente pour atteindre 37°.
Pendant la période de retour à la santé par l’utilisation des techniques vitales, il est fréquent que
le corps entreprenne une élévation de température : cette nouvelle situation est très bénéfique et il
faut se garder de la combattre. Il faut se reposer, entreprendre un régime d’élimination au moins, et si
possible un jeûne d’une journée ou deux tant que dure la « fièvre ». Mais n’allez pas seul au-delà.
Vous pourriez déclencher des symptômes, bénéfiques pour votre accession à la santé intégrale, mais
dont vous ne comprendriez pas le sens et de ce fait vous pourriez agir malencontreusement.
Mais, le plus souvent, la température est constante et il est possible de la noter sans plus.
Pendant le jeûne, il est peu fréquent qu’il se produise une élévation de température, même si le
jeûneur est persuadé qu’il a les symptômes de la fièvre. Une simple vérification avec un thermomètre
médical suffit à préciser la situation.
· La fréquence des selles
La fréquence – ou plutôt l’absence – des selles est une préoccupation permanente de
nombreuses personnes vivant à cette époque.
En effet, le mythe de la putréfaction intestinale est entretenu très fortement par les écoles
« officielles », mais également par les « parallèles » - notamment les naturopathes.
Il est essentiel de bien s’entendre sur cette question. L’absorption du chyle intestinal se fait au
niveau de l’intestin grêle par action sélective et osmotique. C’est-à-dire que l’instinct somatique ou
volonté interne a la possibilité de décider du passage des aliments préparés au niveau de l’intestin, à
travers ses parois.
Le contenu des intestins est situé à l’extérieur du milieu intérieur des cellules du corps. Ce n’est
qu’après le passage de la paroi intestinale que les aliments pénètrent dans ce milieu intérieur.
Les déchets alimentaires sont évacués à l’intérieur du gros intestin. Celui-ci ne permet plus aucun
passage vers le milieu intérieur : c’est un lieu d’accumulation des matières fécales jusqu’à leur
évacuation à l’extérieur de l’organisme. Il est important pour le corps que des matières dangereuses,
en putréfaction, ne demeurent pas au niveau de l’intestin grêle. Son action consiste à repousser vers
le gros intestin ce qui est indésirable ou dangereux. Le corps ne fera jamais l’économie de son
énergie pour effectuer cette première évacuation. Mais, si le corps est dans un stade d’énervation –
manque d’énergie vitale – il fera l’économie d’une seconde évacuation des matières fécales vers
l’extérieur du corps : c’est cette économie qui provoque la constipation.
L’individu ignorant, ou conformé par un enseignement erroné, s’acharnera à contraindre son corps
à effectuer cette seconde évacuation de matière fécale, que son instinct somatique refuse d’effectuer
pour ne pas distraire l’énergie vitale d’autres secteurs où sa présence est beaucoup plus urgente.
Il prendra un laxatif, chimique ou à base de plantes. Ce laxatif étant un poison, la volonté interne
du corps n’aura de cesse que sa nocivité soit annihilée. Pour ce faire, les matières fécales situées
dans le gros intestin seront expulsées, parfois très violemment, si la dose du laxatif poison est très
importante. Les parties du chyle précédant le laxatif-poison seront rapidement acheminées en
première évacuation dans le gros intestin libéré maintenant, par l’action du vidage précédent. Elles
s’y accumuleront et le corps maintiendra ses « premières évacuations » jusqu’au moment ou tout le
laxatif-poison sera arrivé dans le gros intestin. Alors, les efforts d’évacuations primaire et secondaire
s’arrêteront.
La personne qui a usé d’un tel stratagème est satisfaite d’avoir obtenu une « selle ». Mais à quel
prix ?
Son corps énervé ne provoquait pas la seconde évacuation – gros intestin–extérieur. Elle l’y a
contraint par une dépense d’énergie considérable. Le résultat est que le corps est encore plus énervé
qu’avant le début de cette malencontreuse opération. Et de ce fait, la prochaine seconde évacuation
gros intestin-extérieur, qui est tant recherchée, jusqu’à l’exacerbation, sera encore ralentie : d’où une
nouvelle prise de laxatif-poison et une aggravation en chaîne du phénomène constipation. Le seul
moyen de rompre ce cycle infernal est de restituer au corps l’énergie qui lui manque, la constipation
disparaîtra par elle-même.
Cette compréhension des évacuations qui se produisent au niveau des intestins : primaire de
l’intestin grêle au gros intestin, secondaire du gros intestin vers l’extérieur est absolument nécessaire
pour observer ce qui se passe lors de la préparation au jeûne.
En effet, la plupart de ceux qui viennent aux pratiques de l’hygiénisme sont toxémiques, donc
dans un état d’énervation intense.
Lorsque les régimes alimentaires seront allégés par le passage du régime complémenté, au
régime associé, puis au régime d’élimination, les quantités d’énergie nécessaires à l’élaboration de
la digestion, notamment au niveau intestinal, seront nettement moindres.
L’énergie économisée sera répartie ailleurs pour accélérer le processus d’élimination au niveau
cellulaire, de manière à faire baisser le taux de toxémie du corps. Il se peut qu’alors le corps se
déconstipe par utilisation du surplus d’énergie ainsi économisé, au niveau de l’évacuation secondaire
du gros intestin.
Mais si la toxémie est très prononcée et si la réactivité, c’est-à-dire la possibilité d’inverser
rapidement et intensément la répartition de l’énergie dont dispose le corps, de l’organisme est
suffisante, il se peut que la totalité des énergies soit jetée immédiatement dans la phase de
l’élimination cellulaire.
A ce moment, l’évacuation du gros intestin est à nouveau ralentie. Mais, cela n’a pas grande
importance puisqu’aucun échange ne se fait entre lui et le milieu intérieur du corps. Il n’y a pas lieu de
s’affoler, bien au contraire, il faut laisser agir la volonté interne du corps qui agira, toujours, dans
l’intérêt véritable de l’organisme.
Au bout de quelque temps, les évacuations de selles s’effectueront normalement lorsque la
toxémie et partant l’énervation qui la déterminait, auront disparu.
La conséquence de ceci est qu’il ne faut pas se laisser entraîner vers la phobie de la selle
quotidienne ou pluri-quotidienne préconisée par certains auteurs.
Nous conseillons de noter chaque jour l’existence ou l’absence de la seconde évacuation gros
intestin-extérieur-selle, mais de ne pas s’alarmer de l’absence de celle-ci.
Contrairement à ce qui est trop souvent affirmé, cela ne comporte absolument aucun risque. S’il y
avait le moindre préjudice à redouter pour le corps, celui-ci provoquerait sur le champ une évacuation
gros intestin-extérieur, comme il s’empresse de le faire lorsqu’il y a prise du laxatif-poison.
Il n’y a aucune utilité à réaliser un lavement. En effet, cela provoquerait une évacuation de
matières fécales artificiellement décidée, donc en dispersant une quantité importante d’énergie pour
ce faire. Energie que l’instinct somatique avait estimé plus utile ailleurs.
Certains prétendent que ce lavement peut être nécessaire lorsqu’il y a obstruction mécanique du
canal de l’anus par durcissement des matières fécales. Cette argumentation est erronée. Le corps a la
possibilité, en prenant le temps, de réduire la consistance des selles à une solidité telle que le
passage à travers l’anus est toujours réalisable. En situation extrême, par acte médical, l’hydratation
peut être néanmoins effectuée.
Traiter la constipation telle qu’elle est effectuée, est un faux problème.
Le plus simple est d’expérimenter les données exposées et vous pourrez tirer vous-mêmes les
conclusions de vos propres expériences.
· Les battements cardiaques
Le rythme des battements cardiaques n’est pas indépendant de notre état sanitaire.
Ici aussi, comme pour la température, le rythme cardiaque de l’Européen, exagérément
suralimenté, est plus élevé que celui de l’adepte des méthodes vitales.
Le sang joue en effet un rôle très important, non seulement dans l’approvisionnement des
cellules de l’organisme en éléments indispensables à sa vie, nourriture et oxygène, mais également
dans l’évacuation des déchets provenant du métabolisme cellulaire, vers les émonctoires appropriés
(foie, reins, peau, poumons, intestins). Que l’un ou l’autre de ces postes de travail soit alourdi et le
coeur en subira les conséquences.
Au niveau approvisionnement des cellules de l’organisme, l’effort qui sera sollicité du coeur
dépendra notamment de la spécificité des aliments, c’est-à-dire de leur adaptation aux possibilités
digestives du corps humain, de la qualité biologique de leur obtention et de leur préparation
culinaire.
L’homme est un frugivore. Les fruits sont les aliments spécifiques de son organisme. Pour un
apport semblable en éléments indispensables à la vie du corps, ils nécessiteront un travail moindre
des organes intervenant dans l’élaboration de l’assimilation de ces éléments.
Il est possible au niveau des battements du coeur de se rendre compte de la difficulté que
provoque la digestion des céréales par exemple, par rapport à celle des fruits. Les sucres des
céréales sont complexes et nécessitent un gros travail de la part des organes digestifs pour leur
transformation en sucres simples, seuls assimilables par l’organisme.
L’ensemble de ce travail se perçoit très nettement au niveau des pulsations cardiaques. La
digestion d’un repas comportant des céréales provoque une augmentation très nette du rythme
cardiaque. Il est d’ailleurs possible d’établir, toutes les heures, un relevé de ces pulsations en nombre
de battements cardiaques par minute.
Le graphique présentera une courbe en « cloche », pointe vers le haut, à la suite de l’ingestion
des repas ou d’un effort physique.
On s’apercevra alors que la digestion d’un repas de céréales est plus laborieux que celle d’un
repas de fruits.
Cet effort accru demandé au coeur se traduit par une euphorie digestive. Cela traduit le fait que
c’est toujours à l’occasion de la dépense d’énergie que l’existence de celle-ci nous est révélée.
Une des conséquences de ce qui précède est de diminuer notablement la quantité de céréales
ingérées lors de la préparation à un jeûne.
Cela économisera les efforts demandés au coeur et par la suite l’énergie vitale ainsi libérée sera
affectée à des tâches d’élimination beaucoup plus urgentes.
Un raisonnement analogue nous conduit à éviter de consommer des aliments de mauvaise
qualité, obtenus par des procédés faisant intervenir les engrais chimiques, pesticides et insecticides
divers. Egalement, il est raisonnable de préparer des repas dont les divers aliments seront associés
convenablement. Cela économisera le coeur et diminuera la quantité d’énergie utilisée pour effectuer
la digestion de repas malencontreusement mal préparés.
L’importance du sang pour l’évacuation des déchets provenant du métabolisme normal
cellulaire est essentielle pour le maintien de la vie.
Lorsqu’une élimination intense au niveau cellulaire est provoquée par l’instinct somatique, il est
fréquent que le rythme cardiaque s’accélère.
Pour éviter de pareils emportements très préjudiciables au fonctionnement de cet organe, il est
conseillé de diminuer l’alimentation régulièrement et lentement, et non très rapidement, pour
déchaîner les forces éliminatrices jusque là bloquées.
Dans une situation normale, le nombre des pulsations cardiaques doit se situer entre 50 et 70
battements par minute.
Si vous vous trouvez dans une autre situation extrême, il y aurait lieu de réfléchir plus encore à
votre mode de vie et de rechercher par le jeûne notamment, à modifier cet état des choses.
· Le jeûne progressif
Les réflexions précédentes précisent par quelles voies il est préférable d’envisager le jeûne.
Une question qui se pose fréquemment est de savoir s’il faut aborder de suite le jeûne long.
Le jeûne long possède des qualités indéniables dont la possibilité d’arriver à des résultats que la
répétition des jeûnes courts ne permet d’obtenir que progressivement.
Mais faut-il pour autant faire immédiatement un jeûne long ?
Pour le moment, nous sommes partisan de pénétrer la connaissance des techniques du jeûne
progressivement. Ce n’est qu’une fois que la maîtrise de ces techniques sera sûre qu’il sera possible
de se lancer dans un jeûne prolongé.
C’est d’ailleurs ainsi que raisonnablement on procède pour l’apprentissage de toute technique
nouvelle.
Nous conseillons donc de s’entraîner à observer le corps à diminuer son régime alimentaire, à
l’augmenter, à sauter quelques repas, à s’essayer à jeûner un jour ou deux.
Mais il est préférable de ne pas accomplir chez soi un jeûne court : la semaine ou moyen : 2 à 3
semaines. Il risque de se produire l’apparition de symptômes dont il faut absolument interpréter la
signification.
Il serait très préjudiciable pour la santé d’effectuer de fausses manoeuvres et c’est pourquoi il est
toujours préférable d’être guidé dans le déroulement des premiers jeûnes.
Le Centre d’éducation vitale de Nature et Vie reçoit des stagiaires pour l’initiation à ces techniques
du jeûne. Les résultats observés par la pratique du jeûne progressif sont excellents et encouragent à
continuer dans cette voie qui est celle de la sagesse.
Conduite
I - ÉVALUATION DE L'ÉTAT DE VITALITÉ
Avant d'entreprendre le jeûne, il est souhaitable d'évaluer l'état de vitalité . Pour cela divers renseignements peuvent être utiles.
Les personnes qui souffrent de troubles importants ne devront descendre leurs paliers que très lentement. Elles ne devraient adopter des régimes de désintoxication que dans la mesure où elles sont capables de les soutenir. Au cours d'une première expérience il sera parfois sage de n'utiliser que des régimes alimentaires restrictifs. Le jeûne hydrique étant prévu pour une période ultérieure.
Quel que soit le point de vue du « diagnostiqueur » vis à vis du candidat, la décision de jeûner sera personnelle.
Même lorsque l'examen ne révèle rien, il faut savoir que le jeûne induira parfois des symptômes anciens ou nouveaux, souvent imprévisibles. De sorte que le jeûne n'est réellement programmable que de jour en jour.
Aussi, quels que soient les diagnostics préalables, il faudra dans les paliers alimentaires, tenir compte constamment de l'état de la personne, avant que de décider d'accroître l’élimination en restreignant le régime.
Voici des renseignements utiles à connaître avant la préparation au jeûne.
1) Les connaissances hygiénistes
Il est souhaitable que préalablement à la période de jeûne, le candidat s'informe au maximum. Pour ce qui nous concerne en particulier, nous souhaitons que le principe de la technique des paliers alimentaires soit bien connu. Ce qui évite ultérieurement bien des malentendus et parfois des erreurs fort préjudiciables.
2) L 'entourage familial
L'importance de l'environnement est primordial. Si l'entourage familial est favorable à la décision de jeûner, le jeûne pourra être tenté dans la famille. Dans le cas contraire ce n'est pas recommandé, cela pourrait même créer un empêchement pour le réaliser dans un centre de jeûne. Il est en effet souhaitable que les relations entre le candidat jeûneur et son entourage soient parfaitement claires.
2) Le régime alimentaire
Le régime alimentaire utilisé préalablement influe sur la préparation au jeûne. Ainsi cette préparation devrait être plus longue lorsque le régime initial est omnivore. Elle peut se raccourcir lorsqu'il s'agit d'un régime végétarien ou végétalien.
De l’inertie, il faut progresser lentement vers le jeûne lorsqu'il y a eu consommation préalable de café, de thé, d'alcool ou de tabac.
3) L'activité physique
La pratique d'exercices physiques accroît la vitalité. C'est donc un facteur favorable pour évaluer l'état de santé du candidat jeûneur. Inversement, le sédentaire, l'inactif seront généralement en moins bonne santé et il faudra s'attendre à une apparition éventuelle de symptômes. D'où la nécessité dans ce dernier cas de programmer une descente prolongée vers le jeûne.
4) L'état mental
L'état du mental influe considérablement sur la conduite du jeûne. Un état serein entraîne une désintoxication normale et progressive et permet au jeûne de se dérouler normalement.
Au contraire, un état mental perturbé entrave la marche du jeûne, provoquant parfois ce que nous avons appelé la limitation psychique.
Nous conseillons de réduire les perturbations mentales qui précèdent un jeûne en pratiquant les exercices d'antimaîtrise , la biorespiration et la bioanalyse. Nous ne conseillons pas de s'engager dans un processus de jeûne tant que l'état mental n'a pas été correctement éclairci. Par contre, lorsque cela est réalisé le jeûne viendra parachevé un travail de libération psychique effectué préalablement.
Dans ces circonstances nous conseillons donc de ne faire que les régimes d'éliminaation qui précèdent le jeûne et ceci durant tout le temps que dure le travail d'amélioration du psychisme. Cette proposition est également faite dans l'intention de conserver à la personne qui « travaille » une énergie suffisante.
En conclusion, beaucoup de progrès sont possibles dans ce domaine sous la stricte réserve d'établir une programmation de régénération judicieuse.
5) L'état de chaleur des mains et des pieds
L'état de chaleur des mains et des pieds renseigne sur la vitalité. Des extrémités tièdes et sèches indiquent un bon état de santé. Au contraire lorsqu'el1e sont froides cela veut dire que la toxémie est élevée et qu'il est nécessaire de ralentir la progression en paliers vers le jeûne.
Si de plus elles sont humides, cela indiquera qu'elles effectuent un relais rénal. C'est-à-dire que la fonction de la peau est utilisée pour réaliser l'excrétion qui devrait être faite normalement par les reins. Dans cette situation le jeûne secondaire est nécessaire pour rénover les reins, mais il devra être entrepris très progressivement et peut être reporté à une phase ultérieure après une pratique prolongée des seuls régimes de désintoxication.
6) La constipation
La constipation indique que l'organisme est dans une situation sous-énergétique. La préparation au jeûne se fera très progressivement, notamment en utilisant longuement les régimes non cellulosiques (jus de fruits ou de légumes).
Il adviendra parfois une selle : ce qui indique que le niveau énergétique s'est élevé. Il est alors envisageable d'accéder au jeûne hydrique.
7) La fatigue, l'irritabilité
Ces signes indiquent également une situation sous-énergétique, il est préférable alors de ne pas aborder abruptement le jeûne hydrique. La préparation sera très progressive , durant celle-ci il faudra effectuer un travail important de relaxation en utilisant des exercices d'antimaîtrise et en pratiquant la biorespiration. Il sera utile de suivre des séances de bioanalyse.
Parfois, si l'état de fatigue est trop important, le jeûne hydrique devra être retardé jusqu'à ce que la cause de la perte énergétique soit élucidée.
De toute manière les personnes présentant ces signes doivent être conduites avec beaucoup de prudence.
8) Le sommeil
La nature du sommeil fournit de précieux renseignements sur l'état de santé. Un bon sommeil indique que la récupération énergétique est satisfaisante. L'insomnie constitue un symptôme d'altération de la santé : les insomniaques sont des sous-énergétiques. Dans ce cas il est rigoureusement déconseillé d'aborder abruptement le jeûne.
En effet, l'insomnie persistante constitue un des signes qui nécessitent l'arrêt ou le ralentissement du jeûne hydrique. Il est donc imprudent de faire jeûner soudainement des insomniaques.
Dans ces cas il faudra utiliser des régimes apportant abondamment des sels minéraux (régime cellulosique et régime non cellulosique). Il sera également profitable de pratiquer des techniques psychocorporelles tendant à restituer l'énergie à l'organisme relaxation, antimaîtrise ,biorespiration, bioanalyse.
Parfois la seule pratique de ces techniques résout déjà le problème de l'insomnie. Le jeûne sera envisagé ultérieurement. Il viendra alors parachever une action régénératrice conduite progressivement.
9) L'appétit
La tendance à désirer prendre de la nourriture doit être prise en considération pour la préparation du jeûne.
Si le désir de nourriture est très fort, il faudra s'attarder dans les régimes préparatoires tout en pratiquant des techniques telles que l'antimaîtrise ou la biorespiration.
Cette demande de nourriture peut être un réflexe conditionné ; dans ce cas le détachement vis à vis de la nourriture devra se faire progressivement. II est dangereux de frustrer un boulimique. Ses problèmes sont plus d'ordre psychologique qu'alimentaire. Et souvent il sera nécessaire d'utiliser la bioanalyse pour les résoudre.
Le jeûne hydrique devrait également venir parachever un travail préalable de remise en ordre psychique.
Conclusion
Nous venons d'exposer quelques situations dont il faut tenir compte dans la préparation au jeûne. Naturellement il n'est pas possible de tout relater ; il est évident cependant que le jeûne devrait être bien préparé et ne pas être entrepris sans réflexion suffisante.
II - LES REPÉRAGES EN COURS DE JEUNE
Lorsque l'on conduit un jeûne, il est souhaitable d'effectuer des repérages qui permettent de mieux comprendre son déroulement. Se pose alors le problème du choix des repérages que l'on décide de faire.
Il serait possible d'utiliser des appareils sophistiqués pour effectuer des repérages plus ou moins utiles. Notre désir étant de présenter une méthode pour jeûner, la plus simple possible, nous avons décidé de ne pas effectuer de telles mesures.
Nous ne ferons donc que des observations que tout un chacun peut faire chez lui simplement ; l'idéal serait d'ailleurs d'arriver, comme le font les animaux, à jeûner en suivant son instinct.
Cependant, comme pour le moment une telle manière de procéder ne serait pas très sûre, nous proposons donc de noter quelques observations en apprentissage de la technique du jeûne par les paliers alimentaires. Les renseignements qu'elles fourniront permettront d'encadrer le jeûne dans une situation d'autocontrôle personnelle et permanente.
Nomenclature des repérages
1) les dates
Il est important et prudent de faire une programmation de son séjour de jeûne. Cette programmation ne sera généralement qu'approximative, mais elle permettra néanmoins de se fixer des objectifs spéciaux.
2) le poids
C'est une observation primordiale pour la conduite du jeûne et notamment pour l'évaluation des paliers.
Pour arrêter le jeûne, il faut tenir compte des poids de sécurité. Tant que le poids du jeûneur se situe au dessus du poids de sécurité supérieur, il n'y a pas, sauf indications annexes (état de fatigue, etc), de problème pour la continuation du jeûne.
Lorsque le poids se situe entre le poids de sécurité supérieur et le poids de sécurité inférieur, il est nécessaire d'être plus prudent dans sa «consommation» d'énergie (déplacements, expositions au chaud ou au froid, etc)
De toute façon le jeûneur ne devra pas descendre jusqu'à la limite du poids de sécurité inférieur. Il sera sage d'arrêter le jeûne 1 kg à 1 kg 5 au dessus de ce poids.
Lors de la reprise alimentaire, il faut tenir compte aussi de l'augmentation du poids pour régler la quantité d'aliments que l'on consomme. La reprise ne doit pas être trop rapide.
Si une moyenne de 300 à 500 g de perte est acceptable en descente vers le jeûne hydrique, un gain d'une même ampleur semble convenable et ne devrait en tout cas ne pas être dépassé.
Lorsque le jeûne a été rompu avant que d'être normalement achevé, une légère boulimie peut survenir lors de la reprise alimentaire. Cela provient de l'élimination qui demeure importante en début de reprise : ce qui crée une demande de nourriture pour bloquer les symptômes ou tensions liés à cette intense élimination. Peu à peu l'alimentation la coupe et la boulimie cesse.
3) le pouls
Le repérage de la pulsation cardiaque se fait très simplement chaque matin à jeûn. C'est également une observation importante pour la conduite du jeûne. Nous propo¬sons cette recommandation : lorsque la pulsation s'accroît il ne faut pas changer de régime dans la descente vers le jeûne. Un régime plus restrictif accélérerait encore l'élimination et le rythme d'activité cardiaque s'accroîtrait, entraînant une fatigue excessive.
Une bonne pulsation en cours de jeûne se situe entre 40 et 70 battements/ minute. En dessous de 40 c'est encore meilleur, c'est une situation assez rare. Nous avons observé cependant une pulsation de 33 au cours du jeûne d'un professeur de yoga.
Par contre, une pulsation supérieure à 70 indique qu'un « travail » important s'effectue dans l'organisme. II faut en tenir compte pour réduire les déplacements, les lectures, les expositions au chaud ou au froid, en bref éviter de perdre de l'énergie inutilement. La meilleure situation est alors celle qui consiste à se reposer au lit.
Généralement, après une succession d'accroissements de la pulsation, liés au travail d'élimination qui s'effectue par phases répétées, le rythme cardiaque se stabilise à son niveau le plus bas. On obtient ainsi la valeur minimale de sa pulsation.
Il est évident que le cœur ne peut se reposer qu'en diminuant sa pulsation. Ceux qui ont un rythme cardiaque élevé devraient jeûner pour le réduire.
Un rythme cardiaque lent est un gage de longue vie.
4) les selles
L'observation des selles est importante en cours de jeûne. Les selles existent lorsque l'organisme dispose d'une énergie suffisante pour assumer toutes ses fonctions. Au contraire, l'absence de selle signifie que l'organisme ne dispose pas de l'énergie suffisante, ou qu'il a modifié la distribution de cette énergie dans l'organisme. Dans ce dernier cas, l'énergie est retirée des intestins pour être mise, par la volonté subconsciente, à la disposition des secteurs où le travail d'élimination est nécessaire.
Aussi une succession d'absences de selle dans les régimes restrictifs qui précèdent le jeûne hydrique, correspond à la mise en route d'une élimination toxinique intense.
5) L’urine
L'observation de l'urine donne également des informations intéressantes. Une urine abondante signifie, compte tenu que la prise de boisson est suffisante, que l'élimination s'effectue normalement par les reins. Au contraire, une rétention d'urine, indique souvent un problème au niveau rénal. Il n'est pas souhaitable de boire de plus grandes quantités d'eau dans ce cas : boire normalement sans plus. Le seul moyen, pour les reins, comme pour le cœur, de se rénover, est de fonctionner au ralenti : s'ils décident de le faire, respectez cette décision en ne les surchargeant pas excessivement de liquide. Nous ne sommes cependant pas partisan du jeûne sec, car les reins ont besoin constamment d'un minimum d'eau. Si on ne leur apporte pas cette eau, elle sera retirée des tissus du corps, et si cette restitution se fait mal ou insuffisamment, il peut y avoir des problèmes au niveau rénal. La sagesse est de boire ni trop ni trop peu. Un apport minimal de 20 à 30 centilitres d'eau est nécessaire par jour de jeûne.
L'urine a un aspect différent suivant l'intensité de l'élimination toxinique. Si celle-ci est légère, l'urine est claire, dans le cas contraire elle s'épaissit. L'observation de l'aspect de l'urine permet donc d'estimer la croissance de l'élimination en cours de jeûne, puis de visualiser également sa diminution vers sa fin.
6) La langue
L'état de la langue en cours de jeûne est riche d'enseignement. Une langue chargée est significative d'une élimination toxinique intense. Si la langue se charge intensément en préparation de jeûne, on peut considérer que l'élimination est suffisante et qu'il n'y a pas lieu de l'accélérer en accédant trop vite au jeûne hydrique. L'état de la langue permet donc de programmer la préparation au jeûne.
A la sortie de jeûne, la langue deviendra propre si l'expérience est poussée à son terme. S'il y a rupture prématurée, la langue peut demeurer chargée pendant un temps plus ou moins long. On en tirera la conclusion que le corps n'a pas fini de se purifier et qu'il faudra recommencer ce travail ultérieurement.
La langue constitue donc une sorte de miroir de l'activité d'élimination toxinique qui existe à l'intérieur de l'organisme.
7) l'haleine
Une haleine fétide indique qu'une élimination toxinique importante se produit par l’intermédiaire des voies respiratoires. Parfois l'haleine malodorante existe même en alimentation réduite. Cela indique que le niveau toxémique de l'organisme est élevé. Il faudra donc laisser ce nettoyage s'effectuer progressivement, sans chercher à l'accélérer excessivement en décidant de se placer prématurément en jeûne hydrique.
Parfois l'odeur de l'haleine demeure désagréable tout le long du jeûne. C'est le signe que celui-ci doit être continué, en principe jusqu'à ce que cette odeur, parfois nauséabonde, cesse d'elle même, si, bien sûr, aucune autre raison n'oblige à cesser le jeûne. Lorsque l'haleine redevient fraîche, c'est que le travail d'élimination s'achève.
8) le sommeil
Le problème du sommeil en cours de jeûne mérite d'être explicité. Certains dorment bien. Ce sont ceux qui ont généralement un état de santé satisfaisant. Mais d'autres ont des difficultés à s'endormir, ils déclarent alors que le jeûne ne leur convient pas, c'est une erreur d'appréciation.
Ceux qui ne dorment pas sont très toxémiques et l'évacuation de cette toxémie est si intense que le sommeil s'en ressent. C'est ce qui se produit par exemple lorsque s'installe une rage de dents fort vive.
Si le sommeil est difficile à obtenir, il ne faut pas accélérer le processus d'élimination. En particulier nous recommandons de demeurer dans les régimes préparatoires au jeûne, aussi longtemps que l'insomnie persiste. Si celle-ci survient en plein jeûne hydrique, il faut tenter de la supporter, si l'élimination intense se ralentit, le sommeil peut revenir naturellement. Sinon il faut ralentir le travail en prenant du sucre simple sous forme d'eau sucrée, par des fruits secs sucrés (raisins secs, etc. ou miel). Habituellement cette manière de procéder est suffisante pour restituer le sommeil. A notre sens il ne sert à rien d'être « héroïque » avec soi-même, car cela revient en définitive à imposer une nouvelle violence à l'organisme.
On peut aussi, en cas d'insomnie caractérisée, reprendre des sels minéraux sous forme organique en consommant des jus de légumes dilués, ou du bouillon de légumes.
Mais si après ces prises de sucres ou de sels minéraux, l'insomnie persiste, il faudra ra-pidement interrompre le jeûne.
Ceci concerne des cas extrêmes d'insomnie, rares heureusement. Par contre, de légères insomnies sont fréquentes chez les jeûneurs. Le retour du sommeil indique alors que l'élimination décroît et que l'on s'achemine vers la fin normale du jeûne. C'est un signe intéressant.
9) Les forces
Les forces dont on semble disposer en cours de jeûne sont différentes de celles qui existent en état d'alimentation.
L'élimination toxinique plus intensive au cours du jeûne requiert beaucoup d'énergie. Celle-ci est retirée au niveau musculaire, et c'est pour cela que le jeûneur semble perdre ses forces. Il dispose d'autant d'énergie mais celle-ci est dirigée vers l'intérieur de son organisme.
L'inversion des forces est d'autant plus manifeste que l'état de toxémie est important et que la réserve énergétique est faible. Par contre, lorsqu'un jeûneur ne perd pas ses forces en cours de jeûne cela veut dire qu'il dispose d'une réserve d'énergie importante ; ce qui n'exclut pas cependant que sa toxémie soit élevée.
Lors de la reprise alimentaire, les forces reviennent généralement assez vite. Ce retour des forces est d'autant plus ressenti quand le jeûne est arrivé à son terme normal. Au contraire, si la rupture du jeûne s'effectue alors que l'organisme est en pleine élimination, les forces tarderont à revenir.
L'impression de force ou de faiblesse de l'organisme révèle donc sa réserve en énergie vitale. C'est une donnée également modifiable par le travail psychocorporel. Après des séances de relaxation ou de biorespiration l'énergie circule mieux dans l'organisme. Le bien-être l'envahit et les forces reviennent et durent au cours du jeûne qui peut être entrepris.
10) les régimes alimentaires
Nous avons déjà présenté les régimes complémenté, associé, cellulosique, non cellulosique, de sécurité, que l'on utilise en préparation ou sortie de jeûne. Nous souhaitons ici exprimer quelques conseils pratiques en vue de leur utilisation.
En descente de jeûne, voici l'ordre dans lequel nous proposons de diminuer la ration alimentaire.
Si l'on pare d'un régime complémenté, adopter le régime associé en retirant les compléments alimentaires. Ensuite, utiliser le régime associé tant qu'il y a une perte de poids notable. Nous estimons qu'une perte de poids est conséquente, quand elle est égale ou supérieure à 300 g par jour. Une perte de poids de l'ordre de 500 à 600 g semble convenir en début de jeûne. Par la suite cette perte peut diminuer ou s'annuler même.
Lorsque l'on atteint un palier alimentaire en régime associé, on peut soit passer directement en régime cellulosique, soit y parvenir progressivement en retirant d'abord les lipides, puis les glucides et enfin les protides concentrés.
Un régime intermédiaire, souvent adopté entre le régime associé et le régime cellulosique, est le régime cellulosique plus protéine : Rc P.
Il y a donc possibilité de faire différents jeux pour accroître la progressivité vers le jeûne hydrique.
Post-cure
L'après-jeûne représente généralement une période de vie différente de l'avant-jeûne.
Souvent le jeûneur a appris à reconnaître son corps et particulièrement les organes qui le font souffrir ; il a compris les efforts qu'il doit accomplir pour accéder à la santé. Tout cela le marque et, habituellement, il en tiendra compte dans son après-jeûne.
Et c'est bien ainsi, car le jeûne n'est pas une panacée ; revenir à ses anciennes et mauvaises habitudes équivaudrait à prendre le risque de voir ses troubles, disparus en cours de jeûne, ressurgir avec vigueur.
La force de vie qui existe dans un organisme est extraordinaire. Il suffit de l'utiliser à bon escient et de nombreux « miracles» - où considérés apparemment comme tels - peuvent se produire.
C'est tout l'ensemble du mode de vie qu'il faut envisager de transformer. C'est dans cette intention que nous avons été amené à créer une réflexion sur le comportement.
Nous avons rassemblé l'ensemble de nos observations dans une pratique que nous avons appelé bioanalyse : c'est-à-dire une analyse de son vécu, nécessaire pour déterminer de nouveaux choix de comportements qui permettront un fonctionnement harmonieux de l'organisme.
Est-ce à dire qu'il est aisé de parvenir à un état idéal de santé ? Certes pas toujours, compte tenu également, de son hérédité. Mais il faut tendre à accroître ses capacités à vivre. Cela est toujours possible.
Cependant, il ne faut pas s'imaginer qu'il est possible de réaliser n'importe quelle progression. II est des situations limites qui ne peuvent autoriser que des résultats relatifs. Etre réaliste est aussi une nécessité hygiéniste, ne serait-ce que pour prendre des dispositions avant que de parvenir à des situations limites dont nous désirons vous entretenir
1 ) - Les limites du jeûne
Le jeûne est une technique vraiment extraordinaire pour la rénovation de la santé mais il existe des limites à ses possibilités, limites qui dépendent d'ailleurs de l'état réel de la santé du patient préalablement au jeûne. Cet état n'est pas toujours réellement perceptible. C'est souvent au cours du jeûne que se révélera au patient la situation exacte de son état sanitaire.
Certains sont déçus de se percevoir dans cet état toxémique. Les personnes réalistes prendront conscience que le jeûne ne leur aura pas permis de terminer le «travail» d'élimination. Ils souhaiteront recommencer et ils auront raison. Nous sommes partisan des jeûnes à répétition espacés de quatre à six mois environ. Le patient ira à chaque fois jusqu'à une limite raisonnable de ses possibilités.
Par ce procédé de jeûnes successifs, nous avons assisté à des rénovations sanitaires qu'un jeûne prolongé excessivement n'aurait pas autorisé. compte tenu des possibilités des patients.
Précédemment dans un chapitre des Fondements de l'Hygiène Vitale, nous avons abordé les problèmes soulevés par les situations irréversibles dans les cas de grande détérioration de l'organisme.
Nous pensons que le jeûne agit toujours dans le sens de l'intérêt de la NATURE qui est de maintenir la VIE et d'utiliser celle-ci pour se perpétuer. Mais lorsque l'organisme est devenu non viable, il devient inapproprié à promouvoir la vie et le plan de la Nature consiste alors à le rejeter en le supprimant.
C'est dans cette situation - extrêmement rare - que peuvent se produire les accidents soi-disant imputés au jeûne, mais qui sont en réalité la conséquence d'un état préalable qui est déjà la non-viabilité.
C'est pourquoi le conseiller de jeûne devra agir avec beaucoup de circonspection face à certains jeûneurs qui peuvent potentiellement être dans cette situation limite.
Dans ce cas, le jeûne prolongé est formellement déconseillé. L'entrée de jeûne par les paliers alimentaires sera alors la technique majeure à utiliser pour détecter ces personnes. En effet, elles perdent leur poids inexorablement même en régime associé. S'il faut recourir au régime complémenté pour maintenir le poids, il faudra redoubler de prudence.
Les accidents proviennent d'une entrée brusque en jeûne ou à la suite d'un prolongement excessif du jeûne.
La méthode que nous préconisons, en encadrant strictement l'entrée et la sortie, amoindrit les probabilités d'accident.
2) - Les espoirs à placer dans le jeûne
En dehors des limites énoncées précédemment, quels espoirs de recouvrer la santé peut-on placer dans le jeûne?
Dans les cas de bonne santé ou de moyenne vitalité, il n'y a pas d'improbabilités le jeûne apportera certainement un état de mieux-être. Ce sera la voie royale pour accéder à un niveau supérieur de santé.
Le problème se pose différemment lorsque la vitalité est réduite. Dans ce cas, il faudra simplement observer, dans une première expérience, de simples réductions en adoptant les régimes proposés dans la méthode des paliers alimentaires.
Il arrivera parfois que le jeûne hydrique ne pourra pas être vraiment abordé et pourtant le stagiaire ressentira déjà un mieux être à l'issue de son expérience.
Plutôt que de parler de jeûne rénovateur, il serait plus adéquat de présenter la réussite à partir de l'accroissement de l'élimination observée au cours des régimes restrictifs.
Le jeûne hydrique autorise l'élimination maximale qui se traduit, lorsque la toxémie est importante, par l'apparition impromptue de crises sous diverses formes.
Dans l'entreprise de régénération qui est souhaitée, il faut favoriser ces crises mais ne pas les porter à leur paroxysme, ce qui contraindrait souvent le candidat jeûneur à abandonner le processus engagé.
Au contraire, lorsque la progressivité est bien adaptée à chaque cas, de grands espoirs de réussite peuvent être espérés par la pratique des régimes restrictifs, puis par le jeûne promptement dit.
Dans ce contexte de progressivité, la sortie de jeûne - ou des expériences précédant l'arrivée au jeûne possède une importance capitale.
Mieux vaut une expérience courte ou moyenne avec une sortie satisfaisante, qu'un jeûne excessivement prolongé se terminant en difficulté.
Au cours des jeûnes successifs, le stagiaire percevra les progrès qui se réaliseront.
II constatera que, peu à peu, il lui sera possible d'accroître le nombre de jours en jeûne hydrique sans risquer de crises violentes.
II sentira ses forces revenir plus rapidement, bien que ses jeûnes soient plus longs qu'ils ne l'étaient antérieurement. Il se rendra compte que, d'un jeûne sur l'autre, sa vitalité s'accroît et qu'elle se maintient durant. les périodes normales d'alimentation. C'est cela le bon chemin pour le retour à la santé.
Au contraire, les expériences de jeûne accomplies brutalement, et sans tenir compte des réactions corporelles, aboutissent souvent au rejet du jeûne. Ceci est regrettable et ne tient qu'à une mauvaise pratique de son approche.
C'est d'ailleurs pourquoi nous pensons que la pratique du ou des premiers jeûnes devrait se faire avec l'aide d'un conseiller de jeûne compétent.
Alimentation biocompatible
Pratiquer les combinaisons alimentaires
Toute pratique alimentaire nouvelle paraît délicate à mettre en place. Cela provient des habitudes alimentaires acquises. Cependant la recherche de la simplification de l’alimentation par une bonne pratique des combinaisons alimentaires s’avère gratifiante pour l’obtention d’une meilleure santé.
Améliorer sa digestion en simplifiant le travail compliqué de la digestion des repas complexes semble être une bonne démarche, en diminuant fermentations et putréfactions intestinales.
Notons que pour aborder les bonnes combinaisons alimentaires, il nous faut reconnaître nos principaux nutriments : glucides, protides, lipides, sels minéraux, vitamines, fibres, etc …
Cette connaissance sera la source d’une bonne santé digestive notamment.
Consommer des repas complexes revient à risquer d’engendrer des putréfactions intestinales qui s’opposeront à l’assimilation correcte des nutriments digérés.
Il apparaît stupide de consommer de la nourriture pour la détruire intestinalement.
Ces déchets alimentaires ne peuvent aucunement nutrir correctement un organisme.
Pratiquer les bonnes combinaisons alimentaires apparaît comme une nécessité judicieuse pour se nourrir sans excès et sans carences.
Il s’agit tout d’abord d’expérimenter ce nouveau système alimentaire. Le résultat sera surprenant et réconfortant, surtout pour les personnes qui souffrent malencontreusement de divers troubles digestifs.
Abordons donc l’ensemble des données scientifiques qui permettent la pratique des combinaisons alimentaires.
Les principes fondamentaux qui régissent l’alimentation moderne se sont élaborés progressivement au cours de l’avant-dernier siècle.
En 1885, Rubner introduit la possibilité de connaître la valeur calorique des aliments. On considéra alors que les aliments étaient interchangeables dans la ration alimentaire si leur combustion théorique développait une puissance énergétique identique. C’étaient l’époque où les ouvrages, ainsi que les menus de certains restaurants, indiquaient la valeur calorique de chaque plat ; cela aboutit à une consommation abusive d’aliments concentrés.
Mais, presque simultanément naquit la tendance alimentaire naturiste qui recherche des aliments entiers, non concentrés, consommés souvent sous forme crue.
Cette tendance naturiste fut confortée par des découvertes scientifiques, telle que celle de Bunge qui montrait que les substances minérales étaient mieux utilisables sous forme organique, existant naturellement dans les fruits et légumes entiers et crus.
Puis ce fut la découverte du rôle primordial de ces catalyseurs que sont les corps « accessoires » que Funk, au début du siècle précédent, appela vitamines.
Ces découvertes contribuèrent au recul de la théorie calorique pure, tout en valorisant la conception naturiste. Au fur et à mesure que ce précédent siècle se déroulait, furent alors découvertes des différences fondamentales, tant dans la nature que dans le rôle des divers aliments. On définit ainsi les équilibres énergétiques, constructifs et fonctionnels de l’organisme.
Ces principes qui forment la base de l’alimentation moderne, introduisent le concept d’équilibre alimentaire. Ils débouchent sur l’exigence de repas à rations équilibrées et complètes en apport de nutriments qualifiés d’hétérogènes.
L’hétérogénéité provient de la réunion d’aliments, dont la seule raison d’être assemblés, est qu’ils forment un ensemble mathématiquement complet en nutriments indispensables.
Mathématiquement, mais pas toujours physiologiquement, car ces calculs de complémentarités nutritionnelles ne tiennent pas suffisamment compte des lois biologiques concernant la digestion des divers aliments. Ces régimes hétérogènes sont les plus répandus.
1.Principaux groupes d’aliments
Les aliments ont pour objectif de nourrir les cellules du corps. Leur caractéristique principale est d’être comestible, c’est-à-dire utilisable sans risque majeur pour la santé.
De ce fait, ils ne doivent pas contenir de produits dangereux naturellement ou artificiellement rajoutés par l’homme.
Outre les nutriments assimilables, ils renferment des corps cellulosiques non utilisables qui favorisent le transit intestinal.
Les aliments sont classés principalement par groupes, selon leurs contenances dominantes en tels nutriments.
On distingue : les protides, les glucides, les lipides, les sels minéraux et les vitamines.
A l’intérieur de chaque groupe d’aliments, nous proposons de les classer en trois sous-groupes :
• les aliments idéaux ;
• les aliments de compromis ;
• les aliments de dégénérescence.
1. les protéines ou protides
Ce sont les matériaux de construction du corps. Ils sont constitués d’acides aminés.
Descriptif des protéines :
- idéaux :
série des noix : noix, amande, noisette, sésame, pistache, pignon de pin, cajou, noix de pécan, arachide …
algues : spiruline, chlorella, dulse, nori, wakamé …
graines germées : alfalfa, blé, quinoa, tournesol, sésame, lentilles, pois …
- compromis :
légumineuses : haricot, pois, pois chiche, lentille, soja …
céréales : blé, riz, maïs, avoine, orge, seigle, sarrasin, tapioca …
champignons : cèpe, girolle, de Paris, coulemelle, chanterelle, truffe …
fromages : comté, gruyère, st-paulin, yogourt …
œufs : de poule, autres …
- dégénérescence :
lait de mammifères : vache, chèvre, brebis …
viandes : vache, cheval …
poissons : morue, hareng, truite, saumon …
2. les glucides ou hydrates de carbone
Ce sont des aliments énergétiques, producteurs de chaleur et d’énergie.
Descriptif des glucides
- idéaux :
fruits :
doux : poire, raisin, figue, datte, banane …
mi acides : cerise, mangue, abricot, pêche, pomme, prune …
acides : orange, citron, pamplemousse, ananas, grenade …
végétaux : pomme de terre, potiron, topinambour, châtaigne …
betterave, carotte, navet, rutabaga, salsifis …
- compromis :
céréales : blé, riz, maïs, avoine, orge, seigle, sarrasin, tapioca …
légumineuses : haricot, pois, pois chiche, lentille, soja …
miel
- dégénérescence :
sirops et sucres : sucre blanc, brun, de canne, de betterave, d’érable.
3. les lipides ou matières grasses
Ce sont également des aliments énergétiques et caloriques.
Descriptif des lipides
- idéaux :
avocat
série des noix :noix, amande, noisette, sésame, pistache, pignon de pin, cajou, noix de pécan, arachide,
huiles première pression : olive, maïs, colza, sésame, tournesol.
- compromis :
fromages : comté, gruyère, st-paulin, yogourt …
beurre,
crème,
- dégénérescence :
lard
suif
viandes grasses
poissons gras.
4. les sels minéraux
Les sels minéraux sont des nutriments bâtisseurs de l’organisme. Ils sont présents dans les
liquides organiques (lymphe, sang, salive, etc.) et principalement dans les os du squelette.
Descriptif des sels minéraux
- idéaux :
fruits :
fruits frais : abricot, cerise orange, pêche, poire, pomme, raisin …
fruits secs sucrés : datte, figue …
fruits amylacés : châtaigne, banane …
fruits oléagineux : amande, noisette, noix …
légumes :
légumes à cellulose peu amidonnés : asperge, céleri, champignon, chou, chou-fleur, épinard, haricot vert, laitue, tomate,
légumes peu concentrés en amidons : carotte, navet, oignon …
légumes à amidons concentrés : pomme de terre, germe de blé …
- compromis :
légumes secs : haricot sec, lentille, pois …
céréales et dérivés : blé entier, avoine, orge, seigle, pain, riz, maïs, millet …
œufs : blanc, jaune,
produits laitiers : fromage,
- dégénérescence :
substances animales : viande, poisson …
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5. les vitamines
Ce sont des nutriments qui agissent à faible dose.
Elles sont classées en deux sous-groupes :
les vitamines hydrosolubles qui se dissolvent dans l’eau : vitamines B1, B2, B3 ou PP, B4, B5, B6, C, C2, H1, H2, I, J, L …
les vitamines liposolubles qui se dissolvent dans les graisses : vitamines A,D,E,F et K …
Descriptif des vitamines :
- idéaux :
fruits sucrés, fruits oléagineux,
graines : embryons de grains, bourgeons, feuilles.
- compromis :
céréales, œufs, produits laitiers, beurre.
- dégénérescence :
produits animaux, particulièrement les abats, dangereux.
laits
6. observations sur les aliments
Notons que certains aliments existent dans des groupes différents.
Ainsi on décrit les céréales et les légumineuses à la fois dans le groupe des glucides et celui des protides. Ceci parce qu’elles contiennent une part de chacun de ces groupes.
De même les noix sont classées à la fois dans les lipides et les protéines.
Plus un aliment se rapproche d’un groupe particulier, plus sa digestion sera aisée.
A l’inverse le soja fortement proportionné en glucide, protide et lipide est relativement délicat à digérer.
De même la digestion des fruits gras protidiques sera plus difficile que celle des fruits frais sucrés.
En général, un aliment est particulièrement pourvu dans l’un des groupes : glucide, lipide, protide.
On commence à percevoir déjà les complications qui vont survenir lorsque ces aliments seront rassemblés arbitrairement dans un même repas.
2.La digestion des aliments
1. l’action des enzymes
La digestion des aliments comporte une partie mécanique et une seconde chimique.
Les actions observées au cours de la digestion sont des réactions d’hydrolyse concernant les glucides, lipides et protides.
Ces actions sont aidées par des sécrétions ou enzymes constituant des sucs digestifs.
La salive peut présenter une amylase : la ptyaline qui agit sur les amidons pour les transformer en sucres simples. Cette amylase n’agit que lorsque la salive n’est pas en présence de produits acides (genre vinaigre ou autre).
Le suc gastrique dans l’estomac contient l’enzyme pepsine chez l’adulte. Il existe aussi une lipase peu abondante. La pepsine agit en milieu acide pour transformer les protides en polypeptides, préalable à la transformation en acides aminés absorbables par l’intestin grêle.
Nous devons nous préoccuper de l’entrée en jeu de ces enzymes pour débuter la digestion, sinon les aliments parviendront dans l’intestin en produits inadéquats incapables de nourrir correctement l’organisme.
Il ne faut pas confondre digestion et fermentation. Celle-ci se réalise sous l’action de ferments qui sont des bactéries. Les produits obtenus par fermentation sont éloignés des nutriments obtenus par la digestion des aliments. Les fermentations génèrent des produits toxiques pour l’organisme.
De même les putréfactions qui s’accomplissent sous l’action bactérienne engendre des produits dangereux pour l’organisme.
Le mélange au même repas de glucides, lipides et protides devient très compliqué pour une bonne digestion.
En effet les enzymes agissant en milieux acido-basiques opposés, sont limitées dans leurs actions. Il s’ensuit des fermentations, parfois des putréfactions intestinales néfastes pour l’utilisation des nutriments.
Dans la bouche les aliments sont broyés et insalivés. Cette insalivation n’agit que sur les amidons par l’intermédiaire de son enzyme : la ptyaline.
L’amidon est alors transformé par hydrolyse en maltose, sucre moins complexe que l’amidon.
Ultérieurement dans l’intestin le maltose sous l’action d’une maltase sera transformé en glucose, sucre simple absorbable et utilisable par l’organisme.
La ptyaline est précieuse puisqu’elle permet l’action ultérieure de la maltase qui ne peut agir directement sur les amidons.
Une autre enzyme existe : l’amylase pancréatique qui transforme également les amidons en maltose dans l’intestin, favorisant alors l’action de la maltase.
Mais tout ceci ne peut s’effectuer que si l’amidon reçoit une première transformation dans la bouche et l’estomac ou que si l’amidon arrive en présence de l’amylase pancréatique.
Les mélanges alimentaires sont hostiles à cette digestion, favorisant fermentation et putréfactions préjudiciables.
C’est pourquoi il est déraisonnable de consommer des amidons avec du vinaigre qui détruisent l’action de la ptyaline.
De même, consommer cet amidon avec une protéine qui nécessitera un milieu acide dans l’estomac, réduira fortement l’action de cette ptyaline dans cet organe.
Halte aux mélanges buccaux inopportuns et dangereux.
Selon les aliments qui parviennent à l’estomac, le suc gastrique peut varier d’un milieu peu acide à celui fortement acide.
Ainsi l’enzyme pepsine stomacale agit sur les protides pour les transformer en polypeptides. Ces derniers subiront dans l’intestin l’action des protéases intestinales pour leur transformation ultime en acides aminés absorbables et utilisables par l’organisme.
Cette pepsine n’agit qu’en milieu acide et est détruite en milieu alcalin. Ainsi une consommation importante d’amidon générant un milieu buccal neutre, peut entraver son action stomacale.
Ce qui annihile les actions ultérieures de l’érepsine intestinale agissant pour parvenir aux acides aminés.
Ainsi les protéines sont peu ou mal digérées. Il s’ensuit également des fermentations et putréfactions néfastes.
Voir, sentir, goûter un aliment peut générer un floc de suc digestif.
C’est pourquoi il n’apparaît pas opportun, au cours d’un repas, de contraindre les organes digestifs à émettre des enzymes différentes dont les actions s’opposeront.
2. limite des actions multiples des enzymes
Comment le tube digestif peut-il s’adapter aux actions multiples des enzymes ?
Si l’aliment est complexe, des sécrétions différentes peuvent s’effectuer pour s’adapter à chaque type d’aliments.
Mais il existera toujours une limite à l’action des enzymes.
Si les mélanges alimentaires sont trop complexes, il sera difficile, sinon impossible aux différentes enzymes d’effectuer leur propre mission. Il s’ensuivra une indigestion caractéristique des repas, compliquée.
Aussi bien les sucs digestifs buccaux que stomacaux peuvent varier énormément dans leur qualité acido-basique.
On peut oublier ces possibilités digestives lorsque l’on est seulement préoccupé de la dégustation de repas complexe.
Mais l’appareil digestif recevant pêle-mêle cet imbroglio alimentaire peinera dans sa tentative de digestion de ces divers aliments.
Il y a de la folie dans l’absorption de tels repas compliqués. Et avec le temps, il arrive ainsi de nombreux troubles digestifs.
Initialement les animaux et l’homme primitif savaient instinctivement éviter les mélanges alimentaires complexes. De ce fait ils pratiquaient une alimentation plus monotone.
Maintenant c’est par la connaissance scientifique des processus digestifs que l’on commence à appréhender les mélanges alimentaires digestivement oppositionnels.
Encore faudrait-il faire les bons choix en conséquence, pour faciliter la meilleure digestion apte à nourrir le corps correctement.
La santé obtenue sera dépendante de ces choix opportuns.
3.Les combinaisons alimentaires
1. bases scientifiques des combinaisons alimentaires
Les combinaisons alimentaires sont fondées sur deux principes essentiels :
a. la sélectivité des sécrétions enzymatiques :
Les transformations chimiques qui se produisent au cours de la digestion s’effectuent en présence d’enzymes, encore appelées diastases. Les sécrétions enzymatiques sont fonction des aliments ingérés. Des glandes spécialisées réagissent aux stimuli enregistrés par le cerveau et émettent alors des enzymes spécifiques à chaque type d’aliment consommé. Ainsi la ptyaline, enzyme salivaire, n’apparaît qu’en présence d’amidon.
b. les temps de digestion :
Les aliments ne nécessitent pas des temps de digestion similaires pour être digérés. Les sucres des fruits ne subissent pas de digestion : ils sont directement assimilables. Le sucre (roux ou blanc) appelé saccharose nécessite une hydrolyse, c’est-à-dire un apport d’eau, au niveau intestinal pour être absorbable. La digestion des amidons est bien plus longue que celle du sucre ou des fruits.
Les matières grasses ralentissent la digestion des autres aliments placés en leur présence. Ainsi les protéines grasses sont-elles plus longues à digérer que les protéines maigres : les fromages maigres se digèrent plus rapidement que les fromages gras. Les noix sont longues à digérer.
Les aliments contenant des acides ont une digestion prolongée car le corps doit d’abord neutraliser ces acides. Ainsi les fruits acides ont une digestion plus longue et plus difficile que les fruits mi-acides ou doux.
Les légumes verts se digèrent assez rapidement car ils ne sont pas trop concentrés en protides, lipides, glucides ni en acides.
2. discussions à propos des combinaisons alimentaires
➢ associations avec les glucides
amidons-acide
La digestion des amidons concentrés – céréales, pommes de terre – débute dans la bouche sous l’influence de l’amylase salivaire. L’action de cette dernière est entravée en présence d’acide : pain et vinaigre s’opposent sur le plan digestif.
L’acide, en réduisant l’action de la ptyaline suspend la digestion des amidons.
Or le rôle de la salive est de favoriser la digestion des amidons de façon à soulager l’action de l’amylase intestinale.
Même les acides des fruits suffisent à réduire l’action de la salive. Oranges et amidons sont incompatibles pour la digestion buccale des amidons.
Il y a indigestibilité buccale des associations acide-amidon.
La règle de conclusion est d’écarter amidons et acides d’un même repas.
amidons-protéine
La protéine requiert du suc gastrique acide pour débuter sa digestion. Ces sucs s’opposeront à l’action de la ptyaline salivaire qui agit seulement en milieu basique (non acide).
Le fameux steak-frites représente une mauvaise association du point de vue digestif.
Il y a donc un fort risque de suspension de la digestion des amidons lors du passage dans l’estomac. Principalement lorsqu’une protéine accompagne cet amidon, préalablement insalivé.
Néanmoins si aucune protéine forte (viande, poisson, fromage) n’accompagne l’amidon buccal, l’estomac sécrète un suc digestif adapté à la situation et qui autorise le prolongement de la digestion de l’amidon dans l’estomac.
Il y a adaptation de la sécrétion digestive en fonction de l’aliment consommé.
Ainsi lors de la consommation à un repas de pâtes alimentaires obtenues à partir du blé, la sécrétion salivaire fonctionne à plein et celle gastrique qui suit est dans un premier temps peu acide, autorisant la continuation de la digestion de l’amidon, puis lorsque cette première transformation de l’amidon est bien avancée, la sécrétion gastrique devient fortement acide pour commencer la digestion des protéines des pâtes alimentaires.
Nous voyons déjà les difficultés d’adaptation des sucs digestifs pour digérer un aliment composé (amidon et protéine). Il est évident qu’il ne faut pas encore compliquer la digestion en y ajoutant une protéine forte : viande par exemple.
Alors que faut-il consommer en premier lieu : amidon ou protéine ?
Si nous prenons l’amidon d’abord, sa digestion stomacale sera suspendue dès l’arrivée de la protéine dans l’estomac.
Inversement, si nous prenons la protéine seule en premier il se produira une sécrétion très acide qui commencera la digestion des protéines, le résultat étant évacué assez rapidement dans le duodénum.
La consommation suivante de l’amidon se fera dans l’estomac qui aura perdu sa force première d’acidité évacuée.
Mais qui donc mange ainsi ces repas complexes ?
Personne ; généralement il y a consommation concomittente de l’amidon et de la protéine, d’où difficulté réelle d’adaptation des sécrétions digestives.
Dans la nature, les animaux consomment généralement un type d’aliment. L’homme primate végétalien, outre qu’il a quitté son mode alimentaire, ferait bien d’éviter les repas complexes qui malmènent et détériorent le système digestif.
Il est donc raisonnable de consommer des aliments forts classée amidons et protéines à des repas séparés.
amidons-sucre
Voici une association de deux glucides, mais dont les temps de digestion sont différents. Les sucres se détériorent durant le temps imparti à l’amidon pour être digéré. Le pain au miel peut engendrer des troubles digestifs.
Les sucres sont des aliments très fermentescibles.
D’origines diverses, les sucres de canne, de betterave, d’érable, le miel, les mélasses, les sirops … ne subissent pas de processus digestif ni dans la bouche, ni dans l’estomac.
Or ces sucres artificiels sont souvent ajoutés aux céréales (pains, gâteaux, pâtisseries …). De ce fait confrontés au temps de digestion prolongé de ces amidons, ils entrent en fermentation dès la bouche et plus certainement dans l’estomac.
Il apparaît de nouveaux produits toxiques tels l’alcool et des acides qui engendrent des putréfactions.
L’organisme ne tire aucun profit de ces sucres qui sont altérés, ni des amidons dont la digestion est entravée.
Les amidons recouverts de sucreries sont inaccessibles pour la ptyaline salivaire. Il ne peut se faire un début de digestion. Toute cette masse alimentaire en putrescence sera évacuée par l’anus, sans aucun avantage nutritionnel pour l’organisme.
Il y a une stupidité maximale à acquérir de tels mélanges alimentaires. Autant les jeter directement à la poubelle, cela éviterait des dérangements intestinaux dangereux et source de troubles divers.
Même le rapprochement des amidons avec les sucres des fruits devrait être évité : tartes aux fruits.
Les fameux desserts sucrés de fin de repas constituent des abominations digestives qui génèrent de nombreux troubles, parfois graves.
La règle est donc d’éviter de manger ensemble les amidons et les sucres.
amidons-légumes verts
Les légumes verts n’entravent pas la digestion de l’amidon : ils sont recommandés. Ils apportent des vitamines, sels minéraux, oligo-éléments fort utiles à l’utilisation des nutriments obtenus à partir de l’amidon. Donc les pâtes aux haricots verts sont satisfaisantes.
L’alimentation simplifiée consisterait à consommer un seul aliment à la fois à un repas. Ainsi les processus digestifs seraient grandement favorisés.
Mais si l’on souhaite ajouter un autre aliment aux amidons, les légumes verts sont les bienvenus.
Aliments spécifiques de l’homme, ils n’entravent pas la digestion des autres aliments.
Ils apportent même des compléments de vitamines et de minéraux favorables à l’utilisation des sucres simples dérivés des amidons.
Les combinaisons « amidons-légumes verts » sont recommandées.
amidon-eau
Attention, l’eau peut diluer les sucs digestifs (amylases) nécessaires à la digestion des amidons. Cependant la digestion des amidons se fait aussi par hydrolyse : ce qui nécessite de l’eau. Celle-ci devra parvenir à l’organisme avant le repas d’amidon de préférence.
Les amidons sont des glucides complexes qui doivent être réduits en sucre maltose au cours de leur digestion. Puis celui-ci en glucose, sucre simple, pour être utilisé par l’organisme.
Cette transformation des amidons se faisant par hydrolyse, c’est-à-dire par adjonction d’eau, les amidons seront des assoiffants qui demandent des apports hydriques conséquents. Ce qui explique leur classement, pour les céréales, en aliments de compromis.
Ces derniers sont les aliments des oiseaux. Il est donc recommandé de consommer les céréales modérément.
L’impression de soif peut provenir quelques heures après la consommation des amidons, lorsqu’ils se situent déjà dans l’intestin grêle. A ce moment il est possible d’approvisionner en eau, car cela ne créera aucune dilution sur les digestions buccales et stomacales.
La digestion des amidons nécessite un apport d’eau conséquent.
amidons-lait
Le lait est l’aliment des petits des mammifères. Il est digéré dans l’estomac du petit enfant sous l’action d’une enzyme : la rénnine, qui n’agit qu’en milieu acide, donc s’opposant à la digestion de l’amidon. Les tartines de pain au lait peuvent être indigestes.
Les petits des mammifères consomment un seul aliment : le lait de l’espèce.
Ultérieurement ils adjoignent de la nourriture solide, mais en séparation. Puis viendra le moment où ils abandonneront le lait définitivement.
Le lait se coagulant avec l’amidon entrave la digestion de celui-ci.
Eviter la consommation des amidons avec le lait.
conclusion sur les amidons
Le processus normal de la digestion des glucides aboutit aux sucres simples absorbables : glucose, lévulose, fructose ou galactose.
Le processus anormal de leur digestion provoque des transformations de ces sucres simples en oxyde de carbone, acide oxalique, alcool, etc …
Ces mauvaises issues engendrent aigreurs d’estomac, ballonnements intestinaux, émission de gaz, aérophagie, étourdissement et parfois évanouissement, souvent constipation ou diarrhée.
Naturellement ces mauvaises digestions sont particulièrement fréquentes chez les personnes fragiles, faibles, fatiguées, carencées ou âgées.
➢ associations avec les protéines
protéines-amidons
La présence de l’amidon influe sur la digestion de la protéine. Au niveau stomacal, l’amidon affecte la sécrétion de la pepsine directement liée à la perception de l’aliment ingéré.
Ainsi la présence concomittente de l’amidon et de la protéine dans l’estomac, détériore leurs structures respectives.
Lorsque la protéine est grasse (fromage gras, noix), la matière grasse réduit l’opposition digestive amidon-protéine, mais l’association protéine maigre-amidon est probablement l’une des plus mauvaises associations alimentaires, surtout lorsque la protéine est de surcroît acide, exemple : pain au yaourt, à exclure absolument.
Il est sage de consommer ses protéines à un autre repas que celui comportant des amidons concentrés.
protéines-acides
L’acidité d’un aliment perturbe la sécrétion des sucs nécessaires à la digestion des protéines. Association à éviter, exemple : noix-oranges, peu digeste.
L’estomac a toute faculté de sécréter des sucs digestifs acides. L’acidité des produits extérieurs (vinaigre), ou des fruits acides ne favorise pas les sécrétions des protéases stomacales.
Eviter de consommer des corps acides au repas de protéines.
protéines-graisses
La graisse joue un rôle inhibiteur de l’émission du suc digestif. Elle induira un ralentissement de la digestion de la protéine.
Ainsi l’effet d’inhibition de la matière grasse peut prolonger la digestion des protéines, souvent à leur dépens, pendant plusieurs heures.
La sagesse voudrait que l’on ne surcharge pas en gras les repas de protéines concentrées. Donc éviter les apports excessifs d’huile, de beurre, de crème, etc… aux repas de protéines.
Observons que les aliments protéiques qui contiennent déjà des corps gras, seront à digestion plus lente que les protéines maigres. Ainsi en est-il pour le fromage, les noix, les viandes grasses, etc.
Ne pas surcharger en gras de tels aliments.
L’association protéine-graisse est à éviter pour les personnes sous-énergétiques.
Consommer les protéines concentrées et les matières grasses à des repas différents.
protéines-sucres
L’association protéine maigre-sucres comporte des aliments à digestion rapide : elle est semi-compatible. L’association protéine grasse-sucres est à éviter.
Les sucres industriels de type saccharose ne sont digérés ni dans la bouche, ni dans l’estomac. Ils seront hydrolysés en sucres simples type glucose dans l’intestin.
Ils ne doivent pas rester trop longtemps dans l’estomac sous peine de fermentation.
Avec des protéines maigres ce temps est raccourci car ces protéines se digèrent rapidement. Mais avec les protéines grasses, c’est la catastrophe.
La situation est similaire pour la consommation des fruits en présence des protéines.
L’association fruits frais doux ou acides-protéines maigres est relativement compatible. Leur rapprochement avec des protéines grasses est désastreuse pour les personnes sous-énergétiques.
Consommer les sucres et les protéines grasses à des repas séparés.
protéines-légumes verts
La protéine devrait de préférence être consommée avec des légumes verts plutôt qu’avec des amidons.
Les légumes verts sont peu concentrés en glucides, lipides et protides ; de ce fait leur association avec les aliments concentrés est favorable.
C’est exactement le cas avec les protéines. Celles-ci, viande rouge par exemple, apparaissent très concentrées dans les repas. Le mérite des légumes verts associés est de réduire cette concentration pour ne pas générer un déferlement de sucs gastriques acides.
En présence de protéines et de lipides, les légumes verts neutralisent les effets de ralentisseur de la graisse, favorisant ainsi la digestion des protéines de ce repas.
C’est une très bonne association, que les protéines soient grasses ou maigres.
protéine-eau
La digestion des protéines s’effectue également par hydrolyse. L’eau est nécessaire. Prendre cette eau avant les repas, particulièrement si la protéine est sèche (noix, œuf, céréale).
L’importance de l’eau pour la digestion des trois principaux aliments : glucide, lipide, protide, est primordiale puisque tous sont soumis durant leur digestion à un processus d’hydrolyse, par adjonction d’eau à l’aliment concerné.
Pour ce qui concerne les protéines, celles-ci engendrent une arrivée massive de sucs gastriques très acides. Le risque avec un apport d’eau concomittent est de diluer malencontreusement ces sucs acides.
La réserve d’eau devra être faite préalablement au repas de protéines pour que leur digestion se fasse de la manière la plus efficace possible.
Eviter de noyer avec un excès d’eau, le repas de protéines.
protéine-protéine
On pourrait penser que la consommation au même repas, de deux protéines différentes ne se gênerait pas. Et pourtant les protéines concentrées reçoivent des sucs digestifs très acides qui ne conviennent pas aux autres protéines accompagnatrices, même si les acides aminés apportés par chaque protéine sont en proportions différentes.
Pour en bénéficier totalement, il n’est pas nécessaire de mélanger plusieurs protéines au même repas. Cela constitue un excès alimentaire évident.
La règle serait de ne consommer qu’une seule protéine concentrée à un même repas.
conclusion sur les protéines
La protéine, si indispensable à la construction de l’organisme, présente une digestion délicate. En digestion anormale on obtient des produits dangereux : gaz putrides, sulfite d’hydrogène, acide phénylpropionique, indol, scatol, phénol, alcool, acide acétique, ptomaïnes, leucomaïnes. Ces poisons sont fort éloignés des acides aminés, nutriments normaux de la digestion des protéines.
Evidemment les personnes fragiles seront encore susceptibles d’être les plus perturbées par les mauvaises associations avec les protéines.
➢ associations avec les lipides
lipides-amidons
Si la digestion des amidons est ralentie en présence de matières grasses, à l’inverse celle des lipides est également entravée par la présence des amidons.
Ainsi les deux digestions sont ralenties mais non point empêchées totalement.
L’association lipide-amidon est relativement compatible.
lipides-sucres
La graisse ralentit la digestion du sucre qui doit être rapide. Il y a concurrence digestive entre ces deux aliments. A éviter chez les sous-énergétiques. Par exemple : crème sucrée.
Attention : l’association lipides-sucres est probablement celle qui génère le plus de surpoids. On la trouve malheureusement trop souvent dans les produits gras sucrés industrialisés.
Eviter les assemblages de gras et de sucré.
lipides-protéines
C’est une association semi-compatible. Il y a alourdissement du repas. Tout dépend de l’énergie du consommateur.
Il y a entrave mutuelle entre les digestions respectives de ces deux aliments. Mais il n’y a pas empêchement.
L’association lipides-protéines ne doit pas être trop préconisée.
lipides-légumes verts
Les légumes verts dispersent les lipides concentrés (huile, beurre, etc.), favorisent leur digestion.
L’association lipides-légumes verts est recommandée.
lipides-eau
La digestion des lipides s’effectue également par hydrolyse. Prendre de l’eau préalablement au repas ou consommer en cours de repas des légumes verts.
Une trop grande quantité d’eau, prise avec des matières grasses, interfère défavorablement pour la digestion de ces lipides en diluant les sucs digestifs appropriés.
Eviter de trop boire en consommant des corps gras ; hydrater le corps préalablement au repas.
conclusion sur les lipides
La digestion des lipides n’est vraiment pas oppositionnelle enzymatiquement à celle des autres aliments. Il se produit un phénomène inhibiteur et ralentisseur de la digestion en général. Néanmoins une digestion incorrecte des lipides produit un excès de choline et de l’acide phosphorique, alors que l’issue normale de la digestion lipidique sont le glycérol et les acides gras.
4.La bonne digestion
1. les putréfactions intestinales
C’est un fait courant que dans la consommation de repas complexes, des putréfactions intestinales soient observées, notamment dans le gros intestin.
Mais cela ne permet pas de conclure que la digestion humaine doit se réaliser de cette manière.
Cette putréfaction est nuisible et génère des produits dangereux : phénol, scatol, indol, acide phénylpropionique, sulfite d’hydrogène, etc.
Ces déchets, s’ils sont réabsorbés, augmentent la toxémie cellulaire interne, alourdissant le travail des organes excréteurs pour les neutraliser, puis les évacuer.
Il serait opportun de réfléchir à la réduction (voir de la suppression) de ces putréfactions intestinales, en respectant d’entrée de jeu des digestions buccale et stomacale, en bonnes associations alimentaires.
Certes, la suralimentation constante joue aussi un rôle important dans cette impossibilité qui est celle du tube digestif de maîtriser une quantité excessive de nourriture. Manger modérément et convenablement apparaît comme une première nécessité pour assurer une bonne digestion.
Il faut se rappeler que les situations excessives, physiquement ou émotionnellement, contribuent au ralentissement de la digestion.
Les mauvaises digestions chroniques génèrent une mauvaise santé rendant les personnes affaiblies puis malades.
Non, les gaz putrides, les selles anormales liquides ou dures, les troubles du côlon, les hémorroïdes, etc. ne représentent pas des situations correctes. Nous devons essayer de nous en écarter par l’obtention d’une meilleure digestion.
2. la digestion normale
Seuls les nutriments nécessaires à la vie cellulaire devraient parvenir dans le milieu intérieur composé du sang et de la lymphe.
Ainsi les glucides doivent être digérés pour fournir les sucres simples glucose, lévulose.
Les protéines sont dans la nécessité d’apporter les acides aminés indispensables.
Les lipides, après digestion, se transforment en glycérol et acides gras.
Les sels minéraux organiques ne doivent pas être modifiés sous peine d’être inefficaces.
Les vitamines, parfois si fragiles, ne peuvent être détruites sans risque de carences préjudiciables.
Ainsi la nécessité d’une meilleure digestion apparaît incontestable.
La fonction de l’appareil digestif est de fournir à l’organisme des nutriments corrects et non des poisons qui accroîtraient la toxémie cellulaire.
Mais qui donc, à la réflexion, achèterait des aliments de la meilleure qualité biologique pour les transformer malencontreusement en produits dangereux pour la santé.
Outre la perte d’argent évidente pour de tels achats, il y a complète inconscience ou méconnaissance pour agir sans respecter les possibilités digestives.
Calculer la ration calorique apportée par les aliments consommés correspond à une démarche cohérente. Mais si cette ration calorique n’aboutit que partiellement au bout du parcours digestif, il y a une approximation évidente dans la programmation d’une telle alimentation.
Pour bien nourrir un organisme les aliments doivent être bien digérés et non pas pourrir dans le tube digestif transformé en poubelle nauséabonde.
Les produits toxiques générés par une digestion anormale sont transformés par les reins puis évacués par l’urine.
Il est donc possible en analysant celle-ci de définir la mauvaise qualité digestive, ce qui inciterait à modifier la manière d’apporter les aliments.
Certains pensent que l’organisme s’adapte à cette situation anormale d’empoisonnement permanent. Certes, c’est justement parce que l’organisme est capable de le faire pendant une longue période que la plupart des personnes persévèrent pour manger d’une manière complexe.
Mais c’est là une façon de fatiguer constamment les reins par un travail inutile qui vient se surajouter à celui d’excréter les déchets provenant normalement du métabolisme.
Nous y voyons une cause probable du vieillissement précoce de l’individu.
Ainsi, arrivé vers la cinquantaine ou parfois avant, des signes de digestions difficiles surviennent. Il est alors temps de réagir vivement.
Mais par méconnaissance, et pire parce que la diététique moderne prône une alimentation complexe, les personnes touchées se retourneront vers les médicaments pour calmer leurs maux intestinaux et particulièrement les brûlures stomacales.
Et pourtant des avertissements sont donnés préalablement, tels les gaz dans l’abdomen, la mauvaise haleine persistante, l’odeur nauséabonde des selles et des gaz qui s’échappent. Tous ces effets indiquent qu’il est urgent de simplifier les apports alimentaires.
La mauvaise digestion devenue habituelle ne peut pas être considérée comme « normale » parce qu’elle est généralisée.
Il y a des situations où le bon sens devrait fonctionner, tel est le cas de la suralimentation, c’est-à-dire manger bien plus que notre capacité enzymatique pourrait transformer de nourriture. Il est temps de diminuer ces apports, même en repas complexes.
Il existe des circonstances où il n’est pas conseillé de s’alimenter. Ainsi en est-il lorsque l’on mange en situation de fatigue.
De même des situations difficiles peuvent modifier la qualité de la digestion.
En état de température corporelle, de situations inflammatoires ou de troubles psychologiques (peur, colère, tristesse), la digestion sera malaisée.
D’ailleurs souvent dans ces circonstances, la véritable faim s’amenuise. Respectons ces situations en allégeant les prises alimentaires.
Certaines habitudes alimentaires comme l’utilisation de boissons alcoolisées, de produits vinaigres, modifient la qualité des sucs digestifs. Il faut savoir être modéré dans leur consommation pour éviter des digestions difficiles, particulièrement chez les sujets sensibles.
D’une manière générale le bien-être devrait être la base fondamentale de la qualité de vie.
A l’inverse tous les troubles digestifs anormaux indiquent la pratique d’une mauvaise hygiène de vie, notamment sur le plan alimentaire.
La digestion normale s’effectue simplement dans le silence des organes et le bonheur de vivre.
5.La digestion des aliments
1. le repas des glucides
Les glucides sont composés des sucres simples (les fruits), des sucres doubles (sucres industriels) et des sucres complexes (les amidons : graines ou végétaux).
Plus les sucres sont concentrés, plus leur digestion par hydrolyse, sera longue et laborieuse, nécessitant une quantité d’énergie vitale importante.
Les glucides ont pour finalité de produire de la chaleur, par oxydation de leurs carbone et hydrogène, au niveau de la cellule. Ils génèrent également l’énergie nécessaire à l’activité musculaire et au travail du cerveau.
a. production de chaleur
La température humaine est constante et peu dépendante de celle du milieu extérieur. Elle varie généralement de 36,7 degrés celsius à 37,5 degrés le soir.
La circulation sanguine approvisionne un flux de chaleur des organes producteurs (foie, muscles) vers les organes déperditeurs (poumons, peau).
En pourcentage les muscles génèrent de 40 à 70 pour cent de la chaleur totale du corps, tandis que le foie en produit de 20 à 25 pour cent.
Le métabolisme basal correspond à la dépense énergétique de l’organisme au repos absolu en situation de neutralité thermique.
C’est une constante physiologique qui décroît avec l’âge.
La suralimentation l’augmente et inversement la sous-nutrition le réduit.
Le climat intervient en l’augmentant en zone froide et en le réduisant en lieux chauds.
L’activité physique, les situations émotionnelles intenses l’accroissent ; mais la relaxation, la méditation, le sommeil et le jeûne le réduisent.
b. la consommation d’amidon
L’amidon est un glucide complexe qui pour être utilisé doit d’abord, par hydrolyse, se transformer sous l’action des amylases salivaire, puis intestinale, en sucres doubles de type saccharose, lequel se simplifiera encore par hydrolyse en glucose, sucre simple.
Il est évident que la digestion de l’amidon pour parvenir au glucose, prend du temps (de 2 à 3 heures). C’est pour cela que l’on déclare qu’il fournit du « sucre lent ».
Il est préférable de n’associer l’amidon qu’aux légumes verts.
Malheureusement, il est parfois en compagnie d’un autre amidon ; exemple : pain et pommes de terre. Cette association, bien que ne présentant pas d’incompatibilité entre amidons, alourdit considérablement la digestion, particulièrement chez les personnes faibles ou fragiles digestivement.
Mieux vaut ne consommer qu’un amidon par repas et ceci sans y ajouter d’autres aliments très sucrés, comme les sucres industriels, le miel, les sirops sucrés, etc.
En effet, ces sucres surajoutés engendrent des fermentations intestinales, parfois de l’acidité stomacale.
Il va sans dire que c’est une très mauvaise association que la consommation des amidons accompagnés de protéines. Accompagner des pâtes avec un produit animal engendrera à terme des difficultés digestives.
Pour une meilleure digestion buccale, les glucides amidons devraient être consommés à l’état sec pour favoriser la digestion salivaire.
Ces amidons devraient demeurer un temps conséquent dans la bouche pour favoriser l’action de transformation induite par la ptyaline salivaire. Cette action sur les amidons se prolongera dans l’estomac, sous réserve qu’aucun aliment acide ou protéiné déclenchant l’acidité de l’estomac, ne soit présent.
Ne prenez pas excessivement de l’eau au moment de l’action de l’amylase salivaire, ceci afin de ne pas la diluer, ce qui entraverait sa capacité digestive. Mieux vaut boire, en situation de soif, avant le repas d’amidon.
Les combinaisons alimentaires peuvent être pratiquées constamment car l’organisme dispose de glycogène en réserve, de sorte que pour le mécanisme d’assimilation il y a toujours en présence suffisamment de glucides et de protides.
En conclusion les glucides doivent être consommés en fonction des besoins caloriques et énergétiques de l’organisme.
Pour cela il est opportun de tenir compte de la concentration des différents aliments. Les céréales très concentrées en glucide seront à consommer avec modération, alors que les amidons végétaux pourront être pris plus fréquemment.
2. le repas des protides
Parmi toute la nourriture consommée, c’est celle que nous arrivons à digérer puis à assimiler qui nous sera utile.
Tout le reste est détruit en selles plus ou moins solides et en gaz putrides.
Les protéines sont constituées d’acides aminés. Elles ont une mission de construction ou de réparation des tissus. Mais elles possèdent d’autres fonctions dans les réactions enzymatiques et la création des réponses immunitaires.
Leur manque est particulièrement grave dans la période de croissance de l’enfant et de l’adolescent.
Leur excès est encore pire, particulièrement chez l’adulte vers la quarantaine. C’est dans ces situations que se créent les excroissances tissulaires variées.
Chez l’homme âgé les protéines devraient être consommées avec une extrême prudence.
Renoncer aux produits animaux (viande, poisson) et partiellement aux sous-animaux (œufs, laitages, fromages) semble être la bonne solution. Les protéines végétales suffiront.
La règle de la modération fait qu’il ne faut pas consommer plus d’une variété de protéines à un même repas. Or les repas professionnels, familiaux, représentent des apports successifs de protéines variées. Ces repas répétés excessivement sont destructeurs de la santé.
Les acides, les sucres, les graisses ont des effets inhibitifs sur la digestion des protéines ; il est conseillé de ne pas les mélanger avec les apports protéiniques.
Les légumes verts peuvent neutraliser ces effets inhibitifs. Ils sont recommandés avec les protéines.
En conclusion, les protéines représentent un aliment essentiel pour le maintien de la vie, mais en excès elles peuvent aussi la détruire. C’est à chacun de réfléchir sur ce sujet pour conduire sa vie et sa santé avec sagesse.
3. le repas des lipides
Les lipides ou « graisses » sont constitués par les acides gras.
Ces derniers existent sous des formes diversifiées : saturés, mono-insaturés, poly-insaturés.
Les saturés ne sont pas strictement indispensables car l’organisme est capable de les synthétiser. On les trouve dans les graisses animales (viande, fromages, …) pourvues en cholestérol ; pris en excès ils peuvent accroître celui-ci dans l’organisme.
Par contre les graisses végétales sont riches en insaturés.
Les lipides sont digérés dans la première partie de l’intestin grêle : le duodénum. La bile en les émulsifiant favorise leur digestion.
En vieillissant, la ration lipidique devrait se réduire, particulièrement pour les inactifs ou ceux qui ne sont pas continuellement en situation d’environnement froid.
Il faut néanmoins consommer un minimum de lipides essentiels, même pour les personnes fortes pondéralement, car l’action de ces lipides est irremplaçable au niveau des gaines de myéline entourant les nerfs, conducteurs de l’influx nerveux.
4. le rôle des vitamines
Il existe des substances indispensables au bon fonctionnement du métabolisme. Elles sont en petites quantités, mais absolument nécessaires : ce sont les vitamines.
Elles doivent être apportées par l’alimentation et l’exposition aux éléments naturels dont le soleil.
Leur action est donc confortée par un mode de vie naturel et leur absence risque de créer des troubles graves.
Il faut donc impérativement consommer une alimentation naturelle, la plus fraîche possible, d’origine biologique et dans une variété compatible avec les aliments spécifiques de l’homme.
Seule une telle alimentation est capable d’engendrer l’état de santé qui se ressent par un bien-être permanent.
5. le rôle des sels minéraux
L’organisme comporte des parties solides dont le squelette. Les minéraux sont déterminants pour assurer la qualité de la dentition, des ongles, des cartilages, des os. Ils interviennent également dans l’élaboration du système pileux.
Leur action est plus généralisée, associés aux enzymes et vitamines ils génèrent les nutriments nécessaires à la vie cellulaire et ultérieurement participent à la dégradation des substances inutilisables ou toxiques.
Autre action, également associés aux enzymes et vitamines, ils participent à la fixation de l’oxygène et du dioxyde de carbone, puis à leur transport à travers l’organisme, afin de favoriser la respiration tant pulmonaire que cellulaire.
Ils régulent l’équilibre acido-basique. Les excès d’acides dans le sang sont neutralisés par les sels minéraux ; ce qui évite l’état d’acidose synonyme de mauvaise santé : attention, une acidose importante et récurrente mobilisera les minéraux ambulants (lymphe et sang) et fixés (squelette, dents, poils, etc…), risquant d’engendrer une déminéralisation préjudiciable.
Les sels minéraux sont largement apportés par l’alimentation idéale humaine composée de fruits et légumes.
Attention néanmoins à la surminéralisation qui engendre l’alcalose également préjudiciable.
Cette situation ne s’observe qu’après des prises de médicaments surminéralisés ou des produits alimentaires tels les produits laitiers (fromages) consommés en excès.
Les oligo-éléments sont des minéraux qui existent en faible quantité, mais sont d’autant plus indispensables.
En conclusion, la digestion des aliments devra tenir compte des informations précédentes pour être réussie.
6.Les méthodes alimentaires complémentaires
1. les associations selon les concentrations
Les divers aliments possédant des glucides, protides ou lipides requièrent des enzymes différents pour être digérés.
En combinant ces aliments on provoque des inhibitions des actions de leurs enzymes digestives respectives, ce qui ralentira ou alourdira la digestion.
Ainsi il est recommandé d’éviter de rapprocher le riz et le poisson ou les pâtes avec la viande ou encore le pain et le fromage. Or ces assemblages sont effectués couramment ; ils détériorent progressivement le tube digestif.
Un meilleur choix consistera à associer une protéine avec des légumes en partie crus ou cuits. De même le glucide sera préférentiellement rapproché de ces légumes crus ou cuits.
Dès lors les repas seront alternés dans la même journée, ainsi à midi on choisit de manger le glucide apte à fournir les sucres lents et le soir la protéine, plus aisée à digérer.
Cette manière de s’alimenter procure plusieurs avantages :
- les fermentation et putréfaction dues aux digestions complexes sont amoindries ;
- la digestion produisant moins de déchets, les excréteurs foie et reins notamment, seront moins sollicités ;
- les troubles liés à la mauvaise digestion se réduisent, ainsi en est-il des ballonnements et différentes douleurs.
Certains déclarent qu’on ne peut manger intelligemment en associant les aliments convenablement durant une période prolongée. Ils conserveraient ce mode alimentaire pour une détoxination passagère.
Leur affirmation d’une perturbation de l’assimilation ou d’une dévitalisation progressive n’est pas établie scientifiquement, car il y a toujours préalablement à toute ingestion de nourriture, les équilibres nutritionnels qui se réalisent dans l’organisme.
Certes c’est ce que nous réussissons à digérer qui compte en premier, d’où la nécessité des associations compatibles. L’assimilation se fera tout d’abord avec les nutriments hébergés préalablement dans l’organisme.
Des diététiciens conscients du risque de la mauvaise digestion proposent d’ « alléger » la digestion en jouant sur la force des aliments.
- Dans les protéines fortes :
produits animaux : viande, poisson ;
produits laitiers concentrés ;
œufs ;
légumineuses ;
oléagineux.
- Dans les protéines faibles :
pousses germées ;
fromages frais ;
protéines des végétaux ;
champignons.
Egalement :
- Dans les glucides forts :
céréales : riz, millet, sarrasin, blé, maïs, quinoa, pâtes, pain, etc …
- Dans les glucides faibles :
végétaux : pommes de terre, patates douces ;
potimarron.
L’idée est donc d’associer une protéine forte et un glucide faible ou vice-versa.
L’inconvénient de ces propositions, c’est que pour les personnes à faible pouvoir digestif, la digestion risque d’être perturbée et alors … adieu à l’assimilation de quoi que ce soit.
Notre conclusion : mieux vaut se rapprocher de notre régime complémenté qui permet d’associer protéine et glucide sans trop perturber la digestion et l’assimilation de ces nutriments.
2. les associations selon la détoxination
Une autre manière de comprendre les associations alimentaires, c’est de comprendre comment favoriser la détoxination cellulaire.
Moins on mange, moins il y aura de déchets métaboliques : meilleure sera la santé.
C’est pourquoi il faut associer un minimum de nourriture pour obtenir une digestion maximale de nutriments et conséquemment favoriser l’assimilation de ces nutriments en fortifiant les phénomènes de compensation et de complémentation qui doivent s’installer entre ces nutriments.
Le « repas équilibré » représente un repas de mort, compte tenu du fait que la digestion d’aliments différents sera partielle et intoxinante.
Sur toute une vie le « repas équilibré » préconisé majoritairement, induit outre une mauvaise digestion, une carence de compensation entre nutriments, forcément préjudiciable sur un temps prolongé.
Combien de personnes qui se trouvent en carence par impossibilité de récupérer les nutriments mis en réserve, continuent à brimer cette fonction de réappropriation des aliments en continuant de pratiquer les « repas équilibrés ».
Il faudrait les appeler repas de la destruction de l’équilibre général de la fonction alimentaire.
Car c’est bien les apports globaux des aliments spécifiques au primate humain qui doivent apporter cet équilibre global.
A l’organisme – et à lui seul – de choisir comment les assembler, les utiliser pour réussir au mieux les tâches de la vie quotidienne.
Faire confiance à l’organisme dans ses fonctions internes est primordial pour accéder à la meilleure santé possible.
Voilà quelques réflexions singulières et à contre-courant par rapport à l’utilisation des associations alimentaires en repas homogène.
Les humains parviendront-ils un jour à la sagesse alimentaire ?
En tout cas ceux qui sont avertis de l’intérêt des associations alimentaires compatibles possèdent une sérieuse connaissance pour favoriser leur détoxination et partant, leur santé naturelle.
Bonne santé en utilisant les bonnes combinaisons alimentaires … et adieu le « repas équilibré ».